The STUDIA UNIVERSITATIS BABEŞ-BOLYAI issue article summary

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    STUDIA THEOLOGIA%20ORTHODOXA - Issue no. 1 / 2006  
         
  Article:   INSIGHTS INTO THE HISTORY OF CHRISTIAN TEMPLE BUILDING / INCURSIONS DANS L’HISTOIRE DE L’EDIFICATION DU TEMPLE CHRETIEN.

Authors:  IOAN BIZĂU.
 
       
         
  Abstract:  Incursions dans l’histoire de l’édification du temple chrétien. C’est conjointement qu’il faut concevoir la théologie scolastique et l’architecture gotique, tant parce que les deux phénomènes majeurs du moyen âge occidental se sont caractérisés par l’attitude et les efforts communs dirigés vers la recherche rationnelle de la vérité, que parce qu’entre le développement de la pensée scolastique et l’affirmation de l’architecture gotique il y a une étonnante correspondance chronologique. L’architecture gothique a représenté en fait la première application technologique directe de la pensée scolastique. Les magnifiques cathédrales gotique ont eu une signification idéologique, car elles étaient censées représenter des expressions de l’autorité de l’Église visible, une autorité qui s’imposait tant par le pouvoir absolu de gérer la volonté de Dieu et ses révélations, que par l’énorme splendeur de sa structure d’organisation dans l’histoire. Cette structure d’organisation représentait le principe de base de l’unité de l’Église romaine et elle assurait en même temps l’équilibre statique de la cathédrale gotique. La préoccupation majeure des architectes, des sculpteurs et des artisans qui ont organisé les immenses chantiers des cathédrales gothiques, était de soumettre la pierre à une conception „logique” préétablie, en forçant l’équilibre statique, pour matérialiser l’idée théologique/ philosophique que l’édifice du culte tout entier devait exprimer. La cathédrale gotique fait foi des efforts spectaculaires de la société médiévale occidentale d’exprimer dans ses structures pétrifiées l’opposition radicale entre le naturel et le surnaturel, entre l’inanité humaine et l’autorité transcendante de Dieu, correspondant à la présentation de cette opposition dans les traités de la théologie scolastique. Pour les constructeurs des églises du moyen âge byzantin la profession de foi n’avait pas la signification d’un système idéologique devant être exprimé par des élévations analogiques vers une transcendance radicale par rapport au monde. De même elle n’avait pas non plus la signification d’un organisme magnifique, doté d’une structure administrative autoritaire s’interposant de façon artificielle entre l’homme et Dieu. L’architecture liturgique byzantine a eu la signification d’une expérience eucharistique par laquelle on cherchait à connaître et à révéler la rationalité de la création pour laquelle le Logos divin s’était incarné dans l’histoire. En vertu d’une liberté sage, les architectes et les artisans de la tradition liturgique byzantine ont „communiqué” avec le matériel de construction, en cherchant à comprendre le mieux possible ses résistances et son potentiel naturel, en essayant aussi de déchiffrer dans ses structures la rationalité dynamique propre à la matière „sauvée” par l’incarnation du Christ dans la vie du monde. C’est pour cette raison que l’édifice liturgique byzantin est construit tel un événement eucharistique, par le greffage de chaque entité individuelle sur la réalité de la communion ecclésiale. Ce greffage, dynamique et synergique à la foi, représente l’accomplissement le plus grand de la nature humaine et il est possible uniquement si on s’assume personnellement la vie en Christ en tant que modalité de vivre dans le monde. Il est important de conscientiser qu’au niveau de l’architecture ecclésiale c’est seulement l’acceptation de l’Evangile du Christ en tant que modalité d’être dans le monde qui peut transformer la technique en action liturgique et eucharistique, ce qui signifie le rétablissement de la relation de l’homme avec la matière par un événement de communion et d’accomplissement personnel. Il faut aussi reconnaître qu’il y a une relation naturelle entre l’édification du temple personnel et communautaire de l’être humain d’un côté, et l’édification du temple liturgique de l’autre côté, c’est-à-dire qu’aucun de ces deux projets fondamentaux par lesquels on assure l’accroissement du Corps mystique du Christ n’est réalisable sans „la science et l’expérience” dont parlent les textes philocaliques. Une communauté ecclésiale à laquelle les idéals de l’Évangile sont étrangers, qui est marquée par l’indigence spirituelle, par une primitivité morale et qui est privée d’un prêtre doué du don du discernement et habitué aux réalisations importantes de l’art sacré, sera incapable de projeter, d’édifier et d’orner une „maison de Dieu”, propre à devenir l’„icône” du cosmos transfiguré et du Temple céleste de la vision de l’Évangéliste Jean (cf. Ap 21, 1-2). Il est évident que le charisme de projeter et d’édifier des demeures de prière a énormément souffert dans les pays orthodoxes aussi, surtout après la deuxième guerre mondiale lorsque ces pays sont tombés sous la domination des régimes totalitaires communistes. Malheureusement, l’édification et l’embellissement des églises ne représentent plus un exercice de la sobornicité du Corps ecclésial et de la complémentarité des charismes dont parle Saint Apôtre Paul (cf. 1 Co 12, 14-30). Tout au contraire, ses actes tellement importants pour la vie en Christ, sont plutôt abandonnés à tout hasard, aux goûts personnelles (cléricales ou artistiques), ou à des besoins de conjoncture, qui ne conviennent pas à un projet missionnaire articulé raisonnablement au niveau de l’Église locale respective. Sur le fond d’une vie ecclésiale précaire, les prêtres et les architectes proposent et réalisent des formes d’églises dépourvues du tout caractère liturgique et stylistique, en un mot, étrangères à l’esprit de la Tradition.  
         
     
         
         
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