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The STUDIA UNIVERSITATIS BABEŞ-BOLYAI issue article summary
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Abstract: "Des sons purs (Nathanaël croyait maintenant préférer ceux qui n’ont pas, pour ainsi dire, subi une incarnation dans la gorge humaine) s’élevaient, puis se repliaient pour monter encore, dansaient comme les flammes d’un feu, mais avec une délicieuse fraîcheur. Ils s’entrelaçaient et se baisaient comme des amants, mais cette comparaison était encore trop charnelle. On eût pensé à des serpents, si ce n’est qu’ils n’étaient pas sinistres; à des clématites ou des volubilis, si ce n’est que leurs délicats enroulements ne semblaient pas fragiles. Ils l’étaient, pourtant; une porte inconsidérément claquée suffisait à les briser. Plus les questions et les réponses se poursuivaient entre violon et violoncelle, entre viole et clavecin, plus s’imposait l’image de balles d’or descendant marche à marche un escalier de marbre, ou de jets d’eau fusant dans les vasques d’un jardin…" (Un homme obscur)
Quelle est-elle donc, cette musique que Nathanaël écoute, en essayant de la cerner et qui semble lui échapper à chaque fois où ses mots s’acharnent à la contenir… Sa "description", quelle est-elle sinon le constat de l’impuissance même du langage à en rendre compte. Les choses les plus belles, dans leur mouvement, sont appelés à lui venir en aide mais toute comparaison s’avère être hésitante devant cette musique innommable. Jamais la "ressemblance", quelque imparfaite qu’elle soit, qui lie soit les choses visibles ou même invisibles à l’image que l’homme prétend en donner.
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